Le nom de Jésus signifie « le Seigneur sauve », et la Bible raconte comment se réalise ce salut. Le troisième épisode de « Les raisons de notre espérance » donne un aperçu de l’histoire du salut. C’est un drame en quatre actes qui culmine avec Jésus

Dernière mise à jour: 22/04/2022 10:05:18

 

Pour ce qui est de la place de Jésus dans le Christianisme, il ne suffit pas de relever quelques ressemblances ou divergences par rapport à la conception islamique. L’important, c’est de voir l’image dans son ensemble, toute la mosaïque.


Le nom de Jésus vient d’un terme hébreu qui signifie « le Seigneur sauve ». La Bible raconte comment se réalise ce salut.


Elle ne parle pas de livres envoyés par Dieu à des prophètes. Dans la Bible, l'implication personnelle de Dieu avec l’humanité, peut être envisagée cela comme un drame en quatre actes : la création, Abraham, le peuple d’Israël et Jésus, plus un finale que nous sommes encore en train d’attendre!


Chaque nouveau pas est construit sur le précédent: la révélation pour le Christianisme est un processus cumulatif et certaines vérités ne sont pas connues dès le début, mais sont decouvertes au fil du temps.


Au commencement, avant l’histoire, Dieu crée le monde, et les hommes dans le monde.


La création est bonne, et rien ne peut détruire cette positivité fondamentale, pas même le diable. Mais le péché de l’humanité la déforme profondément. D’où l’exigence de salut. Pour le réaliser, Dieu agit de manière surprenante. 


Il choisit, d’entre tous les peuples de la terre, un homme seul, âgé de surcroît, Abraham, et promet de bénir en lui toutes les nations. Après en avoir éprouvé la foi, il scelle avec lui une alliance.


Par la suite, une partie de la descendance d’Abraham finit en Egypte, en esclavage. Dieu entend leur cri, et envoie Moïse qui libère les Israélites et les conduit hors d’Egypte, vers le mont Sinaï.
Là, Dieu renouvelle l’alliance, cette fois avec le peuple tout entier, et lui commande d’observer une loi, la Torah.


Les israélites reçoivent une terre, à condition qu’ils restent fidèles à l’alliance. Les années passent, et le peuple n’est pas fidèle. Les rois se succèdent les uns aux autres, et à la fin, tout le peuple est emmené en exil. Leur temple est détruit.


Mais Dieu ne les abandonne pas. Bien plus, il annonce une nouvelle étape : Je mettrai ma Loi au fond de leur être et je l'écrirai sur leur cœur. Cela se fera à travers une figure mystérieuse, un serviteur de Dieu appelé messie, en hébreu Mashiach, en arabe al-Masih.


La plupart des prophètes présentent le messie comme un roi puissant, mais l’un d’eux, Isaïe, avertit : Ce serviteur devra souffrir, et être rejeté.


Les musulmans auront reconnu bien des personnages de cette histoire. Mais ils auront aussi reconnu que la logique qui la sous-tend est différente de celle du Coran. Pour comprendre Jésus dans le Christianisme, il faut le regarder à la lumière de cette histoire du salut. Jésus n’est pas simplement un prophète porteur d’un message : Il affirme qu’il est lui-même l’accomplissement de ces promesses antiques.


Dans son premier discours public dans la synagogue de Nazareth, Jésus applique audacieusement à lui-même les prophéties d’Isaïe sur le Messie et dit : Aujourd'hui s'accomplit à vos oreilles ce passage de l'Écriture.


Dans ces trois premières vidéos, nous n’avons fait qu’entrevoir les mosaïques que forment la Bible e le Coran. Les prochaines vidéos ajouteront les tesselles qui manquent.


Pour l’instant, nous voudrions vous laisser sur ce message : Avec un cœur généreux, chacun peut voir cohérence et beauté dans l’univers coranique et dans l’univers biblique. Et cela peut être le début d’un chemin de fraternité et d’amitié