Impossible de définir de manière univoque le jihad, car les musulmans en ont élaboré au cours de l’histoire de nombreuses conceptions. Mais ce serait une erreur que de renoncer a priori à une lecture unitaire de ce phénomène, largement discuté dans nos sources, et qui jouit aujourd’hui d’une actualité renouvelée. Bref voyage à travers les grands textes médiévaux.

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Dernière mise à jour: 22/04/2022 09:33:53

Il y a peu de sujets dans l’Islam qui soient l’objet d’autant de controverses que le jihad. Déjà la simple traduction du terme fait problème : si le mot « effort » relève d’un philologisme timide, celui de « guerre sainte » est également susceptible de critique. Non tant en raison de l’argument, en soi plutôt faible, que pour dire « guerre », l’arabe a déjà d’autres vocables comme harb ou qitâl, ce dernier du reste bien représenté dans le lexique coranique. Car la « guerre sainte » est, aux yeux de qui la pratique, radicalement différente d’un vulgaire combat, au point de mériter un terme spécial : c’est justement pour cela qu’elle est « sainte ». Plutôt la traduction est inadéquate parce que le jihad est une activité qui investit toute la personne du croyant : ce n’est pas seulement un fait extérieur, il implique aussi une discipline intérieure. Tout bien considéré, il ne serait pas hors de propos de le traduire par « militance », terme un peu désuet, mais qui exprime mieux que d’autres un engagement à plusieurs niveaux, y compris celui militaire. Le contenu de la revue n'est pas encore disponible en ligne. Pour lire l'article intégrale vous pouvez acquérir une copie. ou vous abonner.

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